
Chacun ayant droit à une heure de promenade située jusqu’à un km de son domicile, les bois et les petits chemins du Brionnais offrent des havres de paix pour se ressourcer en cette période de vie recluse.
En ces lieux, le risque de trouver d’autres promeneurs est relativement limité ! On peut en profiter pour herboriser et faire avec ses récoltes des réserves pour le reste de l’année. La poussée de certaines plantes peut s’avérer ponctuelle. Si on ne profite pas de la saison, elles «vous passent sous le nez». C’est le cas de l’ail des ours à ne pas confondre avec le muguet, toxique. En ce moment, les feuilles (plus claires et plus molles que celles du muguet) sont accompagnées de leurs boutons et des premières fleurs blanches à six pétales, ce qui évite toute confusion avec les clochettes du muguet. La plante pousse en masse dans les endroits ombragés et humides et/ou près des petits cours d’eau. Les premières feuilles apparaissent en février-mars; les boutons floraux en avril; les fleurs, d’avril à juin.
Pourquoi l’appelle-t-on ail des ours ? Il pousse lors de la sortie d’hibernation des ours qui s’en servent comme dépuratif en début de printemps. Il a les mêmes propriétés que l’ail cultivé mais avec des concentrations nettement supérieures. Crue, la plante est un antiseptique intestinal et un vermifuge. Elle est particulièrement riche en vitamine C. Elle fait baisser la tension, aide à combattre les diarrhées, à lutter contre la grippe et dégage les voies respiratoires.
Le botaniste Gérard Ducerf, que nous avons interrogé au sujet de cette « plante miracle » affirme haut et fort : « En ces temps de Covid 19 elle est particulièrement utile car elle est efficace contre les pathologie virales. De plus, puisqu’elle elle désinfecte et dégage les voies respiratoires que le covid encombre. c’est une des plantes de saison à utiliser en grand pour résister aux attaques du virus

Cueillez les plus grandes feuilles pour que les autres continuent à se développer et pour épargner les bulbes qui redonneront d’autres plantes l’an prochain. Néanmoins, si vous souhaitez en cultiver chez vous, transportez quelques bulbes et replantez-les à l’ombre en les espaçant : ainsi, ils se multiplieront aisément sans avoir à en prélever plus que nécessaire.
Les boutons floraux se mettent au vinaigre comme des cornichons. Les fleurs illuminent joliment les salades. Les feuilles crues, coupées menues, peuvent relever salades et crudités. On peut les incorporer dans une mayonnaise ou dans du beurre (tartiné sur un pain grillé ou utilisé pour la cuisson). Huile à l’ail des ours : mettre une poignée de feuilles dans un récipient en verre, le remplir d’huile d’olive.
Une poignée de feuilles crues peuvent être mises dans un sac au congélateur (à utiliser dès la sortie)
Incorporez-en dans les épinards, faites une quiche ail des ours et au comté, placez dans des crêpes roulées autour d’une béchamel à l’ail des ours. Avant de mixer, glissez-en dans une soupe d’orties, de légumes…
En pesto (comme celui au basilic) qui peut se congeler et s’utiliser tout au long de l’année (soupes, pâtes…)
Fabienne Croze